Paris Games Week 2025 : nouvelle formule entre curiosité et frustration
La Paris Games Week 2025 marquait une nouvelle ère pour l’événement. Avec un changement d’organisateur, un format revu à la baisse et quelques ajustements plus ou moins opportuns, cette édition se voulait une “PGW nouvelle génération”. Entre curiosité, plaisir de retrouver le salon du jeu vidéo, et quelques frustrations, voici mon ressenti complet sur cette édition un peu particulière.

Une nouvelle organisation pour une nouvelle ère
Cette année, la Paris Games Week était organisée pour la première fois par Fimalac, succédant à Comexposium. Et forcément, qui dit nouveau capitaine à bord, dit changements d’envergures : 4 jours de salon au lieu de 5, une nouvelle identité visuelle, et une organisation complètement repensée avec une occupation de l’espace totalement différente.
La soirée de préouverture, autrefois réservée à la presse, aux créateurs et aux personnes invitées, était cette fois ouverte au public, moyennant un billet un peu plus cher. Une décision qui faisait craindre une soirée bondée… mais, finalement, la fréquentation est restée raisonnable, et l’ambiance s’est révélée plutôt agréable : moins de monde, plus de temps pour échanger avec les exposants, et une vraie atmosphère détendue pour démarrer le salon.
Réduction du salon : deux halls seulement et le Dôme de Paris
Autre changement majeur : la réduction du nombre de halls. Exit les trois halls habituels, cette année, la PGW se tenait uniquement sur deux halls, plus le Dôme de Paris pour certaines animations.
- Le Hall 1 regroupait le cœur du salon : jeux vidéo, rétro gaming, cosplay, manga et TCG.
- Le Hall 2, lui, faisait la part belle au merchandising et à la restauration.


Si cette configuration rendait la pause restauration plus fluide, elle donnait aussi l’impression d’un salon moins dense. Le Hall 2, en particulier, manquait un peu d’intérêt pour les joueurs : utile pour faire une pause ou manger, mais peu captivant sur le fond. Le Dôme de Paris, quant à lui, proposait des animations originales… mais avec un bémol : l’accès était payant ou réservé selon le type de billet. Le billet classique ne donnait, semble-t-il, pas accès au Dôme. Il fallait pour cela acheter un billet spécifique sur lequel figurait un astérisque précisant « sous réserve de place disponible ». Je n’ai donc pas trop saisi le concept : payer plus cher pour espérer pouvoir accéder au Dôme ? Et à côté de cela, un billet Premium, vendu « à partir de 90 € » assurait quant à lui une place pour le Dôme… De quoi semer la confusion et la frustration chez les visiteurs. Et niveau accréditation, ce n’était guère mieux. J’ai échangé avec plusieurs personnes accréditées (presse, créateur de contenu…) et les accès n’étaient pas équivalents : certains pass donnaient accès au Dôme à certains moments, et d’autres non… Bref, les critères étaient assez flous et ont semé pas mal d’incompréhension chez les personnes accréditées…
Nouvelle direction artistique, avec la participation du rappeur Bigflo
Pour rompre un peu avec ce qui se faisait avant et changer complètement l’image du salon, cette édition 2025 a été dotée d’une nouvelle direction artistique (DA). Et pour cela, le rappeur Bigflo a été engagé en tant que consultant. Premier effet de cette nouvelle DA, la création d’une nouvelle identité visuelle passant par un nouveau logo, rompant totalement avec le désign des anciens logos PGW. Alors à vous de juger, dites-moi en commentaire ce que vous en pensez. Perso, je ne le trouve clairement pas ouf !

Faire appel à une personnalité comme Bigflo était sans doute une bonne idée pour tenter de redynamiser ce salon, qui se cherche un peu depuis sa reprise post-covid. De quoi donner peut-être une image plus urbaine et populaire à l’événement. Mais pour ma part, je n’ai pas été totalement convaincu, car, mis à part l’utilisation du Dôme et la planification de quelques concerts, je ne vois pas énormément de nouveautés.
Les jeux marquants de cette Paris Games Week 2025
Capcom : la star du salon ?
Côté contenu jeu vidéo, j’ai l’impression qu’on n’a pas été très gâtés cette année. Il y avait en effet peu de grosses exclusivités à tester et peu de « gros stands ». Bon il y avait tout de même de belles choses à voir et à tester. À commencer par le stand Capcom ! Clairement, c’était pour moi l’un des meilleurs stands (pour ne pas dire le meilleur) de cette édition. L’éditeur proposait en effet pas moins de 4 gros titres jouables et qui ne sortiront que courant 2026 :
- Resident Evil Requiem
- Onimusha Way Of The Sword
- Monster Hunter Stories 3
- Pragmata


J’ai pour ma part testé ces 4 jeux et je peux vous dire que je me suis régalé : 4 ambiances différentes, 4 gameplays différents et un staff Capcom sympathique et accueillant.
EVA : du karting en réalité virtuelle
L’autre grosse claque du salon, c’était EVA, qui signait son grand retour à la PGW. EVA, que l’on connait déjà pour son concept de FPS en réalité virtuelle. Mais cette année, exit les guns et place au Karting. Oui, ils ont osé ! (ces gens sont fous !). EVA proposait donc de monter à bord d’un petit kart, d’enfiler un casque VR et de se retrouver directement au cœur d’un jeu type Mario Kart. Une expérience grandeur nature baptisée EVA Karting GP, avec une immersion totale et une réelle impression de vitesse, le tout dans une arène de 500 m². J’ai bien évidemment testé cette expérience et j’ai vraiment été conquis. Hâte que les différentes salles EVA s’équipent de ce concept pour pouvoir défier mes potes ! Le jeu devrait sortir fin 2026… Je vais suivre ça de près.

Nintendo : le jeu vidéo en famille !
Comme à son habitude, Nintendo était fidèle au poste avec son énorme stand que l’on retrouve directement en entrant dans le salon. L’avantage du stand Nintendo, c’est que de nombreux jeux sont présentés avec pour chacun d’entre eux de nombreuses bornes de test. Le petit bémol : certains jeux ne sont pas des exclusivités, puisque déjà sortis depuis plusieurs semaines, voire quelques mois, tandis que d’autres sortent quelques jours seulement après le salon. Pour ma part, je me suis essayé à Kirby Air Riders, Donkey Kong Bananza et Metroid Prime 4 : Beyond.

Le stand Nintendo, c’est aussi une grande scène où le public peut venir se frotter à certaines personnalités invitées pour l’occasion. Et c’est également un stand où le staff accompagne réellement les joueurs, ce qui est un vrai plus, et fait bien écho avec l’image familiale de Nintendo. Bref, là encore, c’est un incontournable du salon.
Et les autres stands de la Paris Games Week 2025 ?
Je ne me suis pas arrêté aux trois stands que je viens de vous citer et j’ai testé pas mal d’autres jeux durant cette Paris Games Week 2025. Je vais essayer de vous en faire la liste exhaustive, ce qui pourra vous permettre de vous faire un avis sur le panel de jeux présents (bien sûr je n’ai pas tout testé). J’ai tout d’abord testé Escape from Tarkov : Arena, un mode de jeu type Counter-Strike (CS) où deux équipes de 5 joueurs s’affrontent. Le jeu est plutôt sympa mais je le trouve un peu moins dynamique que CS… Après c’est peut être qu’une impression.
Ensuite, sur le stand Ubisoft, je me suis essayé au prochain opus d’Anno : Anno 117 : Pax Romana. Pour le coup je trouve qu’il est difficile de se faire un réel avis sur une petite session de démo, car c’est le genre de jeu chronophage où l’on découvre le jeu au fur et à mesure que l’on avance dans la partie…
J’ai testé également My Hero Academia All’s Justice : un petit jeu de combat que j’ai malheureusement pu tester uniquement en affrontant l’ordinateur, car les bornes ne disposaient que d’une seule manette. J’ai eu l’impression que c’était très souvent le cas pour des jeux qui sont jouables à deux… ce qui est fort dommage, puisque ça fait toujours plaisir de coller une petite rouste à ses proches 😀

Le stand PlayStation proposait de découvrir Ghost of Yotei (ou redécouvrir puisque le jeu est déjà sorti depuis quelques semaines). Et le jeu est plutôt sympa, j’ai été assez séduit tant par le gameplay que par les graphismes. Ça me donnerait presque envie d’acheter une PS5…
Puisqu’on est dans l’état d’état d’esprit Samouraï, j’ai testé aussi Nioh 3, qui m’a un peu fait penser à Black Myth Wukong (comprenez ici que c’est le genre de jeu sur lequel vous allez galérer !).
D’un point de vue un peu plus classique, j’ai testé Final Fantasy VII Remake Intergrade (la version du jeu pour Switch 2). Je dois reconnaitre que, pour le coup, je suis resté un peu sur ma faim, j’ai trouvé le jeu un peu en retrait graphiquement par rapport à la version PC.

Enfin, pour finir, j’ai bien sûr fait un tour au pavillon « Game France » sur lequel j’ai testé Memories in Orbit (MIO) ainsi que Raging Bill un jeu un peu loufoque pour chill en solo.

Handi’Arcarde
Permettre aux personnes en situation de handicap de pouvoir jouer aux jeux vidéos et s’évader le temps de quelques instants, c’est la mission que s’est donné l’association Handi’Arcade, présente sur le salon. J’ai passé un peu de temps à échanger avec les bénévoles et ce qu’ils font est juste top. Ils présentaient sur le salon plusieurs contrôleurs adaptés afin de permettre l’accès au jeu vidéo aux personnes qui n’ont pas la possibilité de tenir une manette classique entre les mains. L’association m’a également présenté le Proteus Controller, une « manette » totalement personnalisable : elle permet en effet d’agencer les boutons et joysticks un peu comme on le veut.

Mais ce qui m’a le plus bluffé, c’est la solution mise au point par l’association pour contrôler un jeu vidéo entièrement par la pensée. Oui je vous jure c’est possible ! La solution utilise pour cela un casque très léger et équipé de plusieurs capteurs capables d’analyser l’activité électrique du cerveau. Ainsi, après une période d’apprentissage, il est alors possible d’assigner ces diverses activités cérébrales à des actions comme, par exemple, diriger un véhicule, lancer un bonus dans Mario Kart, etc. Le concept est vraiment impressionnant, mais je n’ai malheureusement pas eu la possibilité de le tester ni même de le voir en action. Le casque utilisé pour la démo a en effet rendu son dernier souffle, quelque temps avant mon passage sur le stand, à force de manipulations à répétition. Toujours est-il que je vais tenter de garder un œil sur ce concept que je trouve simplement incroyable. Énorme respect à eux.

Ambiance, échanges et ressenti général
Comme toujours, la PGW reste un lieu de rencontres, que ce soit avec les éditeurs, les développeurs, les bénévoles et même les créateurs de contenu. J’ai donc, pour ma part, particulièrement apprécié ces échanges. L’accueil sur les stands était toujours au top, et l’ambiance générale très bon enfant. On voit que les visiteurs viennent tous avec un seul but : passer de bons moments et partager leur passion pour le jeu vidéo.
Mais pour cette édition, difficile de ne pas remarquer une énergie moindre : moins de hype car moins de « gros jeux », moins d’esport, moins de « grandes scènes »… Globalement, on est loin de la période d’avant covid, c’est indéniable. J’espère donc que cette édition permettra de poser des bases solides pour reconstruire une Paris Games Week à la hauteur de ce qu’on a pu connaitre par le passé, car pour employer une phrase de vieux con : c’était mieux avant.
Les points à améliorer
Mais si c’était mieux avant, alors qu’est-ce qui pourrait être amélioré pour rendre à cet événement ses lettres de noblesse ? Quels sont les points négatifs de cette Paris Games Week ?
Le premier point, je pense, c’est le tarif. Tous les ans, les prix augmentent. Je pense qu’on atteint ici un prix d’entrée à la limite du raisonnable. En effet, la PGW est un salon familial et, si on cumule les entrées pour une famille, les frais de transport, de restauration sur place, etc. Et bien la note est salée. Ajoutez à cela le fait de devoir payer plus pour accéder au dôme… Et je ne parle même pas du billet premium carrément hors de prix (à partir de 90 € !). Bref, vous l’aurez compris, plus le cout de l’événement est cher et moins c’est accessible…
Le second point justement c’est l’accès au Dôme de Paris. On va mettre de côté le fait de devoir acheter un billet qui te donnera l’accès, « sous réserve de places disponibles », je trouve moins pratique de devoir ressortir, repasser des contrôles de billet, à chaque fois que l’on souhaite aller dans le Dôme. C’est moins pratique et moins fluide que l’utilisation de 3 halls qui communiquent ensemble. Sur le papier, l’idée d’utiliser le Dôme était bonne, mais je pense que cette idée a été mal exploitée.
Et enfin, je mentionnerai le manque d’esport. C’est moins marqué qu’il y a quelques années lorsqu’on avait des compétitions ESWC tout au long du salon, sur différents stands… Clairement, l’esport apporte un vrai plus en termes d’ambiance, et j’avoue que, de ce côté là, c’était un peu creux en 2025.
🧩 En conclusion : une édition de transition
Pour terminer cet article, je dirais que le salon n’était pas mauvais en soi, mais cette Paris Games Week 2025 m’a laissé un sentiment mitigé. Il y avait des manques : manque de jeux de manière générale, manque de gros titres jouables en exclu, manque d’esport et une organisation à améliorer. Bon il s’agissait clairement d’une édition de transition pour Fimalac et on peut quand même noter les efforts de l’organisateur : il y avait de belles idées et une vraie volonté de renouveau. J’espère sincèrement que l’édition 2026 saura corriger le tir : plus de jeux, plus d’esport, et surtout, plus de cette énergie unique qui faisait vibrer les Halls du Paris Expo.
Et toi, tu étais aussi à cette Paris Games Week 2025 ? Tu as aimé cette nouvelle formule ? Dis-moi ce que tu en as pensé en commentaire et quel stand t’a le plus marqué.
Partager la publication "Paris Games Week 2025 : nouvelle formule entre curiosité et frustration"








