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[Tuto] Asustor : utiliser le gestionnaire de stockage

On continue notre série de tutoriels sur les NAS Asustor et aujourd'hui, nous allons aborder dans cet article l'utilisation du gestionnaire de stockage. Un seul disque dur a été installé dans notre cas lors de la mise en service du NAS. Nous allons voir comment fonctionne le gestionnaire de stockage et comment ajouter un disque. En gros, on va parler disque dur, volume, iSCSI, S.M.A.R.T. et même RAID. Ne soyez pas effrayés, on vous explique tout !

 

Présentation du Gestionnaire de Stockage Asustor

Il faut d’abord se rendre sur le NAS pour s’authentifier. Lancez un navigateur internet et tapez le nom dans la barre d’adresse (dans notre exemple, il s'agit d'Asustor) suivi d’un / :

http://Asustor/

On arrive alors sur cet écran. Comme d’habitude, on va avoir besoin de s’authentifier avec un compte disposant des droits d'administration. Utilisez donc le compte créé lors de l’installation d'ADM. Une fois ces éléments renseignés, cliquez sur la flèche.

 

Nous arrivons ensuite sur le bureau. où il faut cliquer sur Gestionnaire de stockage.

On va maintenant décortiquer ce gestionnaire onglet par onglet.

 

Onglet Volume

Il est possible ici de créer des volumes, de voir l’état du (ou des) disque(s) en place. C’est aussi ici que se passe la configuration des disques. Vous pourrez, en effet, combiner des disques en fonction de vos souhaits pour sécuriser vos données, par exemple. Il faudra pour cela utiliser une technologie RAID. Il existe plusieurs niveaux. Je ne reviendrais pas sur le sujet : nous vous les avions présentés dans cet article.

 

Pour parler simplement, un disque dur n'est pas exploitable directement. Il faut créer dessus un ou plusieurs espaces de stockage. Ce sont ces espaces qu'on appelle volumes.

 

Onglet Disque

Rendez-vous dans l’onglet Disque. Le disque dur fraîchement connecté apparaît ici. En cliquant dessus, j’ouvre l’accès au bouton Docteur de Disque et Infos S.M.A.R.T.

Précisions pour ceux qui ne connaissent pas : S.M.A.R.T signifie Self-Monitoring Analysis and Reporting Technology. Il s'agit d'une technologie embarquée dans tous les disques durs aujourd'hui et qui permet d'auditer le disque sur de nombreux points afin de détecter toute défaillance de celui-ci. Lire les données S.M.A.R.T d'un disque permet alors de prévenir sa panne complète : en cas d'erreurs détectées, il faudra remplacer celui-ci avant qu'il ne cesse de fonctionner.

Alors les plus néophytes d'entre vous auront sûrement l'impression que cet onglet est redondant avec le suivant. Et bien non. Car lorsqu'on parle des disques, il s'agit bien des disques physiques présentes dans le NAS. Les volumes quant à eux sont des espaces de stockage créés sur les disques. Ainsi, un disque peut contenir un ou plusieurs volumes.

Dans Docteur de Disque, il est possible de lancer une analyse des secteurs défectueux. Ce test peut être planifié de façon régulière. Attention, l'opération peut être longue. Tous les secteurs du disque vont être analysés. Plus votre disque sera de grande capacité et plus l'opération risque de prendre du temps. Je vous recommande tout de même de planifier ce test régulièrement, afin de détecter rapidement si un disque commence à faiblir. Planifiez-le, par exemple, la nuit lorsque vous n'utilisez pas le NAS, ou en journée si vous êtes au travail...

Il est possible aussi dans Scan S.M.A.R.T. de lancer une analyse pour avoir des informations sur l’état du disque. Ce test peut être planifié de façon régulière, ce que je vous recommande. Le résultat est indiqué sur la fenêtre.

En cliquant sur le bouton Infos S.M.A.R.T, on obtient des informations plus détaillées avec un état (tous OK sur mon disque dur). Sachez que la LED verte présente sur chaque rack de disque dur peut passer au rouge lorsqu’une anomalie est détectée sur un disque.

 

Revenons donc à l'ajout du second disque. Celui-ci étant visible, il nous faut revenir sur l’onglet Volume pour en créer un.

Pour le moment, on ne voit que le volume correspondant au premier disque, ce qui est logique. On va devoir ici faire un choix technique. Il faut, en effet, se décider si l'on souhaite faire un second volume simple (comme pour le premier disque) ou bien est ce que l'on souhaite créer un volume RAID.

Pour ma part, je vais choisir de faire un RAID. Je clique alors sur Gérer. On me propose de lancer un RAID 1. Je lance donc le processus.

ADM me demande ensuite avec quel autre disque dur je souhaite construire mon RAID. Je choisis le disque dur fraîchement connecté (de toute façon je n'ai pas d'autre choix...).

Le dernier écran présente le récapitulatif des choix effectués. Une fois l'opération réalisée, j’obtiendrai un volume disponible de 1.78 To soit la capacité d'un disque dur. Pour rappel, le RAID 1 consiste à créer un miroir d'un disque sur un autre. Vous avez les mêmes données sur chaque disque. Il y a donc une protection des données en cas de défaillance d'un disque. En contrepartie, la capacité de stockage n'augmente pas.

En cliquant sur Finir, le processus se lance. La copie des fichiers démarre immédiatement sur le nouveau disque. On voit ici l’état Migration RAID (0%) ainsi que la mention synchronisation présente pour chaque disque qui indiquent que la copie des fichiers est en cours. Cette synchronisation est assez longue.

 

iSCSI

L'iSCSI est une version réseau du protocole SCSI, permettant de contrôler des disques durs par le réseau. L'iSCSI est basé sur le protocole IP. L’usage typique est la sauvegarde des données dans un centre de données alors que le client croit que le stockage est local. Concrètement : vous créez un espace de stockage sur votre NAS puis vous le montez sur le PC client comme si c’était un disque dur installé physiquement dans le PC.

Si vous désirez en savoir plus sur l'iSCSI, Asustor décrit cette technologie dans ce document.

Montons ensemble un espace de stockage pour l’exemple.

Rendez-vous sur l'onglet iSCSI puis cliquez sur Créer.

La première question concerne le type de périphérique iSCSI que l’on souhaite créer. En effet, il existe le mode avec un LUN et un mode iSCSI seul. Le LUN (Logical Unit Number) est une unité SCSI individuelle présente sur un périphérique SCSI. Pour vulgariser un peu, on peut dire qu'il s'agit d'un disque virtuel. Je choisis donc de créer un iSCSI target avec un LUN.

Il faut ensuite définir un nom de cible.

Il est ensuite proposé de configurer ou non les paramètres d’authentification CHAP. Si cela est utilisé, un mot de passe doit être rentré dans l’initiateur pour se connecter à la cible. Je ne définis pas de mot de passe et poursuis en cliquant sur suivant. Si en revanche vous souhaiter utiliser votre iSCSI dans un environnement autre que votre réseau local à la maison, je vous conseille d'activer cette authentification.

Je définis ensuite le nom LUN pour le LUN. Je le positionne sur mon volume 1. J’active le Thin provisionning (afin d’attribuer une taille dynamique) et soutien cliché (qui intervient pour les sauvegardes). Enfin, je définis une taille de 8Go.

Il ne reste plus alors qu’à cliquer sur le bouton Finir.

Il faut maintenant se rendre sur un PC pour utiliser ce qu’on vient de créer. Pour cela il faut se rendre dans l’initiateur iSCSI. Le plus simple est de cliquer sur le bouton Windows et de taper iSCSI (sachez qu’il se trouve dans les outils d’administration).

Il faut démarrer le service Windows associé.

Ensuite, renseignez le nom de votre NAS puis cliquez sur Connexion rapide.

Sur la fenêtre suivante, on voit que la cible est atteinte.

Le disque est maintenant connecté à l’ordinateur. Il faut le formater pour le rendre fonctionnel. Pour cela, il convient de se rendre dans la gestion des disques. Tapez Gestion des disques dans le menu démarrer puis cliquer sur le résultat obtenu. L’outil se lance alors.

Il est proposé d’initialiser le disque. Cliquez donc sur OK.

On constate alors l’apparition d’un nouveau disque de la taille correspondante à celle définie tout à l’heure.

Il ne reste plus qu’à formater le disque pour le rendre utilisable. Il faut pour cela faire un clic droit dessus et choisir Nouveau volume simple.

L’assistant se lance, cliquez sur Suivant.

Définissez la taille souhaitée.

Attribuez la lettre souhaitée pour le lecteur.

Formatez le volume en NTFS et autre donnez-lui un nom si besoin…

Un récapitulatif apparaît. Cliquez sur Terminer pour finaliser l’opération.

Maintenant en vous rendant dans l’explorateur Windows, vous verrez ce lecteur stocké sur le NAS défini comme un lecteur local.

Vous retrouvez maintenant dans l'onglet iSCSI du gestionnaire de stockage Asustor les périphériques créés et dans l’onglet iSCSI LUN le ou les LUN créés.

Et c'est ainsi que s'achève ce tutoriel. Dorénavant, le gestionnaire de stockage de votre NAS Asustor n'a plus de secret pour vous.

 

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